22 avril 2021 – 5 minutes de lecture
KISIO – Maria Lucia

Rendre accessible aux malvoyants les prochains passages de bus

Rendre accessible aux malvoyants les prochains passages de bus

Auteur : Aurélie Soulier 

Vous connaissez Navitia ?

Navitia, c’est la plateforme d’information voyageurs de référence en France, utilisée par Ile-de-France Mobilités, SNCF, Tisseo à Toulouse, illévia à Lille, Star à Rennes, TCL à Lyon, TBM à Bordeaux, Divia à Dijon, plus de 50 réseaux de transport… Open source, la plateforme Navitia permet à de nombreuses entreprises, pas toujours issues du domaine du Transport public, d’utiliser ses données de mobilité à des fins diverses et variées. Dans une série d’articles, je vous emmène à la découverte de ceux qui utilisent Navitia pour concrétiser leurs idées !

Aujourd’hui, je vous parle de Gosense, une start-up française basée à Lyon qui utilise Navitia depuis septembre 2018. Gosense propose une technologie inédite et innovante au service des déficients visuels : « Rango » qui améliore l’accessibilité et la sécurité des personnes en situation de handicap visuel.
Rango est un boitier électronique qui se fixe directement sur une canne blanche traditionnelle et permet, grâce à un capteur 3D à ultrasons et une application mobile dédiée, d’avertir son utilisateur des obstacles qui représentent un réel danger, par un retour sonore spatialisé en 3D.

C’est là que Navitia entre en jeu !

La canne connectée Rango récupère la position géographique et interroge Navitia pour connaître les horaires des transports en commun à proximité. Navitia fournit des données des différents modes de transport et permet ainsi à Rango de proposer plusieurs options de trajet selon les préférences.
Grâce à Navitia, cette technologie, très simple d’utilisation, s’applique sur tous les modes de transport, sur tout le territoire français — et européen — et à tout le monde, peu importe l’âge ou l’aisance en matière numérique.

« Connaître les horaires des prochains passages de transports en commun peut paraitre simple mais en réalité ce n’est pas si évident pour les personnes aveugles ou malvoyantes. Grâce à la multitude de données disponibles sur Navitia, Rango apporte plus d’autonomie aux déficients visuels, qu’ils soient technophiles ou pas. » — François Birot, Cofondateur & Directeur Scientifique de Gosense


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14 avril 2021 – 5 minutes de lecture
KISIO – Maria Lucia

Rendre accessible aux malvoyants les prochains passages de bus

Rendre accessible aux malvoyants les prochains passages de bus

Quels sont les chantiers « accessibilité » en cours ou en projet au sein de Keolis Lille Métropole ?

Quels sont les chantiers « accessibilité » en cours ou en projet au sein de Keolis Lille Métropole ?

Colette Hallynck

Responsable marketing pôle mobilité de proximité / accessibilité chez Keolis Lille Métropole

Chez Keolis Lille métropole nous sommes convaincus que les transports publics ont un rôle à jouer en représentant de façon positive la place du handicap dans la société. C’est un sujet universel, humain. On gagne à en parler, sans compter que cela donne du sens à nos métiers de transporteur.

L’accessibilité est un chantier perpétuel !

La loi demande que les bus soient équipés d’un emplacement UFR. Nous avons néanmoins souhaité avec notre AO, équiper nos bus de deux places pour permettre à deux personnes en fauteuil de voyager ensemble, ou pour une personne en fauteuil de monter dans un bus même s’il y a déjà un client UFR à bord. Tous nos nouveaux bus possèdent déjà deux places réservées pour les usagers en fauteuil roulant (UFR), et le renouvellement du parc est progressif.
La formation un axe majeur pour diffuser la «culture » de l’accessibilité auprès de l’ensemble du personnel et notamment du personnel au contact de la clientèle (conducteurs, contrôleurs, agents de vente, etc.). L’ensemble de ces personnes ont accès à un module de formation d’une journée sur le handicap, pour faire tomber les préjugés, mieux connaître les difficultés engendrées par le handicap, pour mieux y répondre. De plus, les conducteurs bénéficient d’un module sur le handicap au sein de la FCO (Formation Continue Obligatoire) qu’ils passent tous les 5 ans pour renouveler leur permis D.
Nous souhaitons pouvoir enrichir le catalogue de formation, mais aussi agir auprès des 2500 salariés de Keolis Lille Métropole avec des actions de sensibilisation.

Du côté de la relation clientèle, nous avons de nombreuses personnes dédiées au contact clientèle sur le terrain : 90 welcomers, 21 chefs d’escales, et 130 médiateurs. Ces personnes sont formées pour faciliter le parcours des clients et notamment pour aller au-devant des publics fragiles, allophones ou illettrés (toute personne qui cherche son chemin, qui ne sait pas où acheter un titre, etc.).
Enfin, en 2020, nous avons procédé à l’audit d’accessibilité de notre site et procédé à des modifications de sa structure pour le rendre accessible. Nous poursuivons en 2021 avec la même démarche sur nos applications mobiles.
Cette mise en accessibilité progressive nous rappelle que l’accessibilité ne coûte pas plus cher quand elle est intégrée en amont des projets, et qu’elle doit constituer un socle de départ !

Quels conseils donneriez-vous à d’autres réseaux moins avancés que vous ?

La priorité est de diffuser le cadre et les enjeux de l’accessibilité auprès de tous les porteurs de projet, pour que le besoin de l’ensemble des clients soit questionné dans les 1ères phases des projets. Il est ensuite capital de rendre visible et concret le handicap au sein de l’entreprise, notamment par des moments de rencontre. Nous organisons différents moments de rencontre entre le personnel et des clients en situation de handicap, comme lors de « forum accessibilité » dans les dépôts de bus. L’objectif est de sensibiliser les conducteurs aux handicaps en les faisant participer à des ateliers de mise en situation et en échangeant avec des personnes en situation de handicap. Bien entendu, il en est de même auprès des clients qui doivent appréhender le handicap grâce à des projets concrets (bandes de guidage, signalétique, équipements) mais aussi à travers des campagnes de communication. En tant qu’exploitant, nous souhaitons être contributeurs au sujet de l’acceptation du handicap dans la société. Dès que possible, je recommande de consulter le monde associatif en amont d’un nouveau projet, notamment si celui-ci est un projet d’amélioration de l’accessibilité du réseau. Cet échange est nécessaire pour appréhender le besoin du public cible, mais ça n’est pas toujours simple car chaque association, voire chaque personne, pourra avoir un avis différent. En ce sens, nous avons organisé des marches exploratoires avec des personnes déficientes visuelles dans le cadre de notre projet d’installation de bandes de guidage dans les stations de métro. Le parcours souhaité par les différentes personnes était variable d’une personne à l’autre, selon ses habitudes et son aisance dans ses déplacements. Nous avons tranché en préconisant des bandes de guidage conçues pour le « maillon le plus faible » de la chaîne de déplacement. L’étape de concertation avec les associations les rend acteurs du projet, et elles seront ainsi en mesure de soutenir le projet. Enfin, il me semble important de valoriser chaque action, chaque étape d’un projet de mise en accessibilité, pour en parler dans l’entreprise, auprès des associations et de l’AO.

Transpole, réseau de transports de la Métropole Européenne de Lille

1,2 million d’habitants

200 millions de voyageurs / an

730 000 voyages / jour, 2 million d’habitants

200 millions de voyageurs / an

730 000 voyages / jour

100 % du réseau est accessible aux personnes à mobilité réduite

ilévia, un service dédié aux personnes à mobilité réduite

Quels conseils donneriez-vous à d’autres réseaux moins avancés que vous ?

La priorité est de diffuser le cadre et les enjeux de l’accessibilité auprès de tous les porteurs de projet, pour que le besoin de l’ensemble des clients soit questionné dans les 1ères phases des projets. Il est ensuite capital de rendre visible et concret le handicap au sein de l’entreprise, notamment par des moments de rencontre. Nous organisons différents moments de rencontre entre le personnel et des clients en situation de handicap, comme lors de « forum accessibilité » dans les dépôts de bus. L’objectif est de sensibiliser les conducteurs aux handicaps en les faisant participer à des ateliers de mise en situation et en échangeant avec des personnes en situation de handicap.

Bien entendu, il en est de même auprès des clients qui doivent appréhender le handicap grâce à des projets concrets (bandes de guidage, signalétique, équipements) mais aussi à travers des campagnes de communication. En tant qu’exploitant, nous souhaitons être contributeurs au sujet de l’acceptation du handicap dans la société.

Dès que possible, je recommande de consulter le monde associatif en amont d’un nouveau projet, notamment si celui-ci est un projet d’amélioration de l’accessibilité du réseau. Cet échange est nécessaire pour appréhender le besoin du public cible, mais ça n’est pas toujours simple car chaque association, voire chaque personne, pourra avoir un avis différent. En ce sens, nous avons organisé des marches exploratoires avec des personnes déficientes visuelles dans le cadre de notre projet d’installation de bandes de guidage dans les stations de métro. Le parcours souhaité par les différentes personnes était variable d’une personne à l’autre, selon ses habitudes et son aisance dans ses déplacements. Nous avons tranché en préconisant des bandes de guidage conçues pour le « maillon le plus faible » de la chaîne de déplacement. L’étape de concertation avec les associations les rend acteurs du projet, et elles seront ainsi en mesure de soutenir le projet.

Enfin, il me semble important de valoriser chaque action, chaque étape d’un projet de mise en accessibilité, pour en parler dans l’entreprise, auprès des associations et de l’AO.

À propos de Keolis Lille Métropole

Opérateur majeur du transport public de voyageurs en France et à l’international, Keolis s’est vu reconduire en 2017 pour l’exploitation du réseau de transport urbain de la Métropole Européenne de Lille. Un réseau qui compte 200 millions de voyages annuels et qui offre un large choix de modes de transports.

Véritable partenaire mobilité de la MEL, Keolis est animé par une conviction forte : faciliter et simplifier les déplacements des voyageurs sur le réseau de transports urbains de la métropole lilloise.

Fort de ses 2 500 collaborateurs, l’exploitant met le voyageur au cœur de ses préoccupations, de la maintenance du réseau à la mise en place de nouveaux services en passant par la relation client.

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29 mars 2021 – 5 minutes de lecture
KISIO – Emilie Molino

Rendre accessible aux malvoyants les prochains passages de bus

Rendre accessible aux malvoyants les prochains passages de bus

Ma Course SNCF, c’est une expérimentation de navettes partagées à la demande et avec chauffeur sur le territoire de Montval-sur-Loir, en Sarthe (à équidistance du Mans et de Tours) et de quatre communes autour de cette centralité (Lavernat, Luceau, Flée et Vaas). Il est la concrétisation d’un projet ouvert par SNCF I&R, dont les prémices remontent à 2019, accompagné à chaque étape par les équipes Etudes&Conseil de Kisio. Claire et Bérénice nous décryptent les enjeux et perspectives.

En quoi Ma course SNCF est différent d’un service de Transport à la Demande dynamique ?

Claire : La spécificité de Ma Course SNCF, c’est que ce service de mobilité s’organise autour d’un semainier : les trajets vers certains points d’intérêts ne sont donc rendus disponibles qu’aux moments qui présentent le plus d’opportunités en matière de groupage. Par exemple : accès à la gare en début et fin de journée, aux infrastructures sportives et de loisirs à la sortie de l’école et les mercredis après-midi, livraison de courses le vendredi matin, autopartage en soirée…

Il est le fruit d’une vraie démarche d’idéation, à partir d’analyses de données et d’enquêtes sur le terrain. Nous sommes allés à la rencontre des habitants, des commerçants, des élus pour définir et prioriser des concepts d’expérimentation.

Bérénice : L’offre retenue et proposée se situe ainsi entre un TAD dynamique et une ligne de bus, c’est à dire que la solution proposée est partiellement contrainte spatialement et temporellement. Spatialement par des adresses prédéfinies et génératrices de flux, des points d’intérêts, qu’il faut renseigner soit en origine, soit en destination pour bénéficier de l’offre thématique. Et temporellement car ces offres conçues sont disponibles sur des créneaux identifiés.

Cette expérimentation constitue une vraie avancée pour la mobilité en zone peu dense, car elle vient apporter de la flexibilité et de l’instantanéité là où aujourd’hui l’accès à la mobilité est mis à mal, et où la couverture d’un territoire est très vite confrontée à des freins budgétaires conséquents.

L’accès au service se fait depuis une application reposant sur la solution de groupage de Via, éprouvée dans de nombreux territoires… mais d’aucun semblable à la Sarthe…

Claire : C’est effectivement la première fois que la technologie VIA (développeur d’une solution TAD et partenaire de Kisio) est testée sur un territoire moins dense, d’une superficie d’environ 100km².

Il était donc clé de tester la performance de l’algorithme de groupage sur des territoires différents de l’urbain ou du périurbain ! La perception du temps et de la distance est différente en zone moins dense, et la qualité des routes n’est pas la même non plus… certaines routes relèvent plus du chemin de tracteur !

Les paramétrages de l’outil ont donc été adaptés de sorte à garder une offre cohérente et attractive pour les voyageurs (et éviter les chemins de terre !). Dans tous les cas, le groupage des passagers est prioritaire, y compris sur le profit.

Bérénice : Par ailleurs, déployer un nouveau service numérique en zone rurale, implique également d’adapter la communication pour assurer la bonne prise en main du service par tous. Nous avons ainsi organisé un réseau d’ambassadeurs avec les commerçants du territoire, mais aussi des ateliers pédagogiques.

Et tout cela nous le faisons savoir… par la page facebook de la mairie, qui s’avère être le portail le plus consulté par les habitants.

 

Pour rendre la mobilité de demain plus inclusive et sur-mesure, quelle est selon vous la clé ?

Claire : La mobilité sur les territoires doit se concevoir aujourd’hui de manière décloisonnée et sur mesure. Il s’agit de proposer une offre de transport partagé qui réponde aux rythmes du territoire d’implantation en se focalisant notamment sur les principaux pôles générateurs de flux du territoire.

Pour cela, le point de départ, c’est avant tout le voyageur. Nous avons comme conviction forte que les projets « pensés voyageurs » sont ceux qui ont le plus de chances de répondre aux enjeux de mobilité d’un territoire, c’est d’ailleurs la démarche qui guide chacun de nos accompagnements.

Nous adoptons pour cela une approche systémique dans nos accompagnements de conception de services à la mobilité. Concrètement ici, nous avons fait appel à plusieurs pôles d’expertises tout au long du projet :

·         Nos experts en innovations et design sur la définition des cahiers de concepts à tester dans le cadre du pilote Ma Course SNCF et la mise en place du protocole d’évaluation de l’expérimentation

·         Nos experts Nouvelles Mobilités afin de veiller à la faisabilité de ce projet d’offre inédit au regard des contraintes d’exploitation terrain et des possibilités de l’outil retenu pour le pilote.

L’innovation est présente dès la genèse de ce projet, du territoire choisi en passant par le design d’offre et la technologie utilisée. Pour autant, l’approche expérimentale ne s’est pas arrêtée au lancement : elle sera suivie sur les 12 mois que dure ce pilote grâce au protocole d’expérimentation. Comment va se dérouler l’année d’expérimentation ?

Bérénice : Lors de la définition du service, plus d’une centaine d’hypothèses à tester dans le cadre de ce projet ont été générées par toutes les parties prenantes (SNCF I&R, les acteurs locaux, Via et Kisio Etudes et Conseil). Ces hypothèses ont été classées, regroupées et sélectionnées pour aboutir à une liste de 18 hypothèses à valider ou invalider sur différentes temporalités du projet. Il s’agira par exemple de vérifier l’ancrage de l’offre sur le territoire, l’âge des utilisateurs du service ou encore les canaux de réservation utilisés… autant d’hypothèses qui nous permettront de tester l’adéquation du service proposé sur un territoire en particulier.

Le protocole d’évaluation s’appuiera sur des données collectées quantitativement, en analysant des indicateurs de performance mis au point avec notre partenaire Via et qualitativement par le biais d’entretiens ou de tests menés avec les conducteurs, les voyageurs ou tout autre partie-prenante.

Porter un tel protocole d’évaluation sur la durée de l’expérimentation présente 1 vertu principale :  dérisquer le projet rapidement en ajustant le tir en cours de route si nécessaire : l’offre sera en mesure d’évoluer en fonction des constats observés, par exemple en adaptant la tarification proposée ou encore créant de nouvelles offres ciblées et correspondant à des besoins non-détectés au cours de la phase préparatoire.

Le but est d’adopter un cadre de travail souple dans lequel les hypothèses validées ou invalidées nous serviront à générer de nouvelles pistes à vérifier pour tirer un maximum d’enseignements sur la période. Ces enseignements seront notamment recueillis dans un cahier technique en vue d’une généralisation sur des territoires comparables et enrichiront notre connaissance des espaces peu denses.

Bérénice Flauw // Claire Wojcik

Pour en savoir plus sur l’accompagnement de Kisio :

Les équipes Etudes&Conseil de Kisio sont intervenues du diagnostic des mobilités à la conception d’offre, en passant par la mise en place du socle d’exploitation, l’interface avec l’éditeur VIA, l’appui juridique, et en dernier lieu l’accompagnement terrain des équipes amenées à opérer le service jusqu’au printemps 2022.

En parallèle, elles ont accompagné la construction d’un protocole d’évaluation de l’expérimentation, qui permettra de jauger l’adéquation de l’offre avec les besoins du territoire.

Aujourd’hui Bérénice Flauw assure sur le suivi du pilote sur toute sa durée afin de faire le lien entre l’évaluation du projet et son efficience sur le terrain. 


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21 janvier 2021 – minutes de lecture
KISIO – Emilie Molino
 

Le social media, un outil essentiel à l’adoption du co-voiturage

 

Le social media, un outil essentiel à l’adoption du co-voiturage

Les réseaux sociaux ont une importance capitale pour le développement et le lancement des nouvelles mobilités. Une action digitale forte permet d’avoir une visibilité forte. Depuis 1 an, Karine GUISELIN, experte marketing des mobilités territoriales chez Kisio et Jean-Luc BAHRI, Dirigeant fondateur de Mon Univert, expert de la sensibilisation aux changements des comportements, ont construit et mis en œuvre le nouveau dispositif d’animation terrain et digital de la plateforme En Covoit’ Grand Lyon. Ils reviennent avec nous sur le rôle du social media dans la promotion des nouvelles mobilités.

Le Covoiturage Grand Lyon n’est pas un service nouveau !

Jean-Luc Bahri : la Métropole Grand Lyon fait partie des collectivités qui ont initié très tôt un soutien au covoiturage. Elle a fait le choix d’offrir une plateforme open source et gratuite et sensibilise en prônant le covoiturage au sens large.

Karine Guiselin : avant même le Covid-19, le Grand Lyon avait décidé de redynamiser et relancer le covoiturage engagé dès 2009. L’objectif de notre intervention est de donner un nouveau souffle à la mise en œuvre de l’animation sur le covoiturage, avec des modalités pro-actives et innovantes envers différentes cibles.

Mars 2020, confinement, crise sanitaire : pas idéal pour le covoiturage

Jean-Luc Bahri : les acteurs de la mobilité ont dû revoir leurs angles de communication en faveur d’un « ne bougez pas, ou bougez mieux ». Le covoiturage semblait particulièrement mis en péril en tant que lieu fermé avec une difficulté à tenir la distanciation sociale de vigueur. Le social media a joué, d’autant plus dans ce contexte, un rôle prépondérant en participant à la réassurance, à la communication des bonnes pratiques.

Karine Guiselin : au-delà de la communication / animation institutionnelle, nous avons eu la chance de pouvoir nous appuyer sur un temps fort particulier : la promotion d’un dispositif novateur, l’ouverture de voies réservées au covoiturage sur les axes M6 et M7 ! Et en parallèle nous avons également accompagné les utilisateurs à la prise en main de la nouvelle plateforme (sortie en septembre 2020) et de l’application mobile.

Jean-Luc Bahri : un service qui rend le covoiturage plus attractif que l’autosolisme mais dont la communication est clé pour faire accepter aux usagers de changer de mode de fonctionnement dans le but de servir la collectivité et l’environnement.

Vous parliez d’un nouveau souffle pour Covoiturage Grand Lyon. Comment définiriez-vous la signature éditoriale mise en œuvre ?

Karine Guiselin : Nous avons décidé de mettre en place une approche servicielle et ne pas se contenter de push de communication. Après avoir mené une étude de positionnement marketing à la reprise du marché cela nous a permis de construire une feuille de route à tenir pour les prochains mois avec des actions à mener sur le court terme comme réactiver et accélérer la communication et l’animation auprès des entreprises ou sur le long terme avec du développement de fonctionnalités ou outils notamment.

Côté animation digitale, nous établissons une relation privilégiée et individualisée avec nos followers et visiteurs. Tout commentaire élogieux ou critique est pris en compte, des réponses individuelles sont apportées y compris lors de phase d’enquête, Met des mesures sont adoptées afin d’améliorer au mieux l’animation de la communauté.

Je le vois comme un cercle vertueux : plus nous animons, plus les utilisateurs du service s’expriment / répondent / partagent / se font ambassadeur…et plus nous avons envie de redoubler d’effort, de nous renouveler pour continuer de les satisfaire. La mécanique du social media nous permet ensemble de promouvoir davantage l’essor des nouvelles mobilités, de lutter contre les préjugés ou de dépasser les peurs ou appréhensions, objet d’ailleurs de notre dernière campagne sur les #idéesreçues

Jean-Luc Bahri : il faut bien se souvenir qu’en 2010 la Métropole de Lyon fut visionnaire sur le rôle du covoiturage dans une collectivité : en lançant son propre service de covoiturage elle créait alors des communautés d’entreprises et de covoitureurs qui utilisaient un service local. Aujourd’hui nous avons pour projet de (re)tisser des liens entre des utilisateurs fidèles (en dépit d’une offre concurrentielle foisonnante) et un service local totalement relooké, entièrement tourné vers la satisfaction des utilisateurs et la simplicité d’usage.

C’est certainement pour cela que l’offre en animation et marketing digital du groupement Mon Univert/Kisio, implanté sur la Métropole depuis des années, est une réponse efficace à des enjeux locaux immenses en terme de services en mobilité.

Une anecdote ?

Karine Guiselin : Dans le cadre de la mesure de nos KPI’s sur les réseaux sociaux on est parfois surpris par les réactions des fans. En image, la dernière animation terrain réalisée sur un P+R en compagnie du SYTRAL qui montre à quel point chaque détail de la communication est essentiel. Voir ici.

Pour suivre En Covoit’ Grand Lyon, RDV ici : Facebook ou Twitter, sur notre blog ou site internet

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14 janvier 2021 – 5 minutes de lecture
KISIO – Emilie Molino

Rendre accessible aux malvoyants les prochains passages de bus

Rendre accessible aux malvoyants les prochains passages de bus

Auteur : Thierry Chappard

En Mars 2019, Keolis Orléans a fait le choix d’élargir les horaires de son service téléphonique Allô Tao.

Tous les jours de 4h30 à 1h30 (contre 7h-19h30 auparavant), des conseillers mobilité sont joignables pour accompagner les voyageurs dans leurs déplacements : une approche 100% client voyageur, pour ne jamais laissez seul les usagers du réseau. Un service, dont j’ai accompagné la mise en œuvre aux côtés de Jean-Philippe Deloge, Directeur Marketing et Commercial et Eric Heymes, Responsable Vente et Relation Clients.

Sortie de concert : un voyageur prend le tram pour rejoindre sa voiture au parking relais. La porte est verrouillée, impossible d’entrer pour récupérer son véhicule. Le contact indiqué en cas de problème ne répond pas : il est fermé. Pas le choix : il rentre à pied.

Nous avons tous vécu une fois dans l’un de nos déplacements, une situation absurde où l’on se retrouve au mauvais endroit au mauvais moment et qui aurait pu être débloquée si seulement nous pouvions joindre « quelqu’un ».

« Elargir nos horaires de sorte à couvrir toute l’amplitude horaire du réseau est un signal fort que nous avons voulu adresser aux voyageurs. Ils peuvent avoir confiance. C’est un service premium. Il ne s’agit pas simplement de lire une fiche horaire mais bien de répondre à des problèmes et d’y apporter des solutions . Nous sommes également aux côtés   des voyageurs plus fragiles ou isolés et non digitaux» précise Jean Philippe Deloge.

Ce service, a été mis en place avec les équipes Kisio, pour leur double expertise Relation Client et Transport. « Ils ont accès à tous nos outils d’information voyageur, sont en contact direct avec le PCC si besoin. Et plus encore, nous avons décidé de leur laisser toutes les marges de manœuvre nécessaires pour venir en aide au voyageur. Dans le cas du voyageur qui ne pourrait pas rentrer dans le parking relais à cause d’un problème technique, les conseillers mobilité peuvent appeler un taxi, sans avoir à remonter en pleine nuit une demande à un supérieur. » précise Eric Heymes.

« Autre exemple : dans la nuit du 10 au 11 Novembre (jour férié, sans circulation de bus prévue), le DRH du site régional d’Amazon appelle pour se renseigner sur les horaires de bus en jour férié. Le conseiller mobilité a immédiatement traité avec le PCC. Un service minium de bus desservant Amazon a été mis en place pour le matin même ».

Aujourd’hui, les appels aux « franges horaires » représentent 10% des appels quotidiens, en cohérence avec les taux de fréquentation du réseau. Les appels matinaux concernent en général des besoins de réassurance pour rejoindre le lieu de travail ; ceux de la nuit recherchent de la sécurité (prochain passage, problème technique…).

Un service plébiscité tant par les services de la ville, les associations de soutien aux personnes fragiles et les voyageurs eux-mêmes (dont l’un d’eux appelle chaque matin pour dire bonjour à l’équipe !).

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22 juin 2020 – 5 minutes de lecture
KISIO – Emilie Molino

Rendre accessible aux malvoyants les prochains passages de bus

Rendre accessible aux malvoyants les prochains passages de bus

Keolis Lille, l’exploitant du réseau de transports en commun Ilévia de la métropole de Lille vient d’intégrer le Transport à la Demande (Padam Mobility) dans son application mobile Ilévia. Cette intégration est faite dans l’application à travers le calculateur d’itinéraire multimodal Navitia, développé par les équipes de Kisio Digital. C’est un pas de plus vers le Mobility As A Service à Lille.

L’intégration permet désormais à n’importe quel usager d’effectuer son trajet tous modes confondus (Transport à la Demande compris) en une seule fois pour un déplacement sans couture jusqu’à sa destination.

L’intégration répond à la volonté des clients communs à Kisio et Padam Mobility d’intégrer tous les modes de transport dans une logique de MaaS. L’application mère Ilévia propose un bouquet complet de mobilité permettant l’affichage et la réservation de trajets provenant d’autres applications de mobilité partagée tel que le covoiturage ou le Transport à la Demande, à l’instar d’Ilévia Réservation.

L’expérience utilisateur est considérablement assouplie. L’usager accède à toute l’offre de transport disponible en quelques secondes, et peut comparer les trajets pour choisir la meilleure option de déplacement. Ce dernier sans rupture jusqu’à la destination finale.

“Cette première intégration de la solution TAD Padam Mobility à Lille dans l’application Illévia facilite l’accès à ce nouveau mode de déplacement pour les lillois. L’excellente collaboration entre les équipes de Padam et de Kisio Digital nous a permis d’aller vite. Dans une logique de mobilité servicielle (MaaS), l’intégration des solutions des acteurs majeurs des nouvelles mobilités dans notre calculateur d’itinéraire Navitia est un axe de développement important pour laisser plus de choix aux usagers en combinant de plus en plus de modes de déplacement.” Malik Chebragui, Directeur Produits et opérations des équipes de Kisio Digital.

Doper les taux de fréquentation

Pour la métropole lilloise, la nouvelle intégration permet de rendre plus visible l’intégralité de son offre de mobilité, TAD inclus, ce qui devrait doper les taux de fréquentation.

“Il est indispensable pour une entreprise comme la nôtre de rendre ses interfaces accessibles. Pour nos clients, c’est un avantage fondamental qui leur permet de rendre plus lisible et visible leur offre de transport”. Ziad Khoury, Co-fondateur et COO Padam Mobility.

D’un point de vue technique, l’intégration est rendue possible grâce au deeplinking qui permet à l’application mère Ilévia d’interroger l’application TAD Ilévia réservation, de générer des recherches Origine-Destination (OD) et d’effectuer automatiquement des réservations sur les tronçons desservis par le TAD dont l’usage est pertinent pour le déplacement sollicité.

Garantir un meilleur accès aux transports en territoire rural 

L’accès à une mobilité sans couture réunissant sans les opposer les modes de transports possibles permet de faciliter les déplacements de tous, apportant une solution aux inégalités spatiales et sociales et à l’urgence climatique.

Cet article a été écrit et publié initialement sur Padam Mobility

26 mai 2020 – 5 minutes de lecture
KISIO – Emilie Molino

Rendre accessible aux malvoyants les prochains passages de bus

Rendre accessible aux malvoyants les prochains passages de bus

Pour donner un nouveau souffle à la promotion et l’animation du covoiturage, le Grand Lyon a retenu le groupement Kisio / Mon Univert.

Le portail CoVoiturage est la plateforme de covoiturage du Grand Lyon, ouverte dès 2009. Il vise le covoiturage du quotidien, courte distance.

La crise sanitaire liée au Covid-19 aura eu un double effet paradoxal pour le co-voiturage :

Dans ce contexte complexe, le Grand Lyon a souhaité donner un nouveau souffle à la mise en œuvre de l’animation sur le covoiturage, avec des modalités pro-actives et innovantes envers les utilisateurs.

Kisio et MonUnivert assureront les dispositifs d’animation territoriale et de marketing de proximité visant à :

– Promouvoir le covoiturage sur l’ensemble du territoire, par des actions de communication multicanales ;

– Réaliser des animations spécifiques (dispositif AutoHop en Val de Saône, expérimentations M6-M7) ainsi que des animations de terrain régulières.

Les équipes de Services à la Mobilité de Kisio assurent notamment le cadrage et la mise en œuvre de la communication digitale avec un dispositif de gamification, selon son expertise en Social Relation Voyageur. Inscrivez-vous sur la plateforme pour en recevoir la newsletter et suivez nos opérations sur les réseaux sociaux (Facebook & Twitter) !

Une activité qui vient compléter les prestations de relation client assurées pour le Sytral et les Cars du Rhône sur la région.

Aller à la barre d’outils
22 avril 2021 – 5 minutes de lecture
KISIO – Maria Lucia

Rendre accessible aux malvoyants les prochains passages de bus

Rendre accessible aux malvoyants les prochains passages de bus

Auteur : Aurélie Soulier 

Vous connaissez Navitia ?

Navitia, c’est la plateforme d’information voyageurs de référence en France, utilisée par Ile-de-France Mobilités, SNCF, Tisseo à Toulouse, illévia à Lille, Star à Rennes, TCL à Lyon, TBM à Bordeaux, Divia à Dijon, plus de 50 réseaux de transport… Open source, la plateforme Navitia permet à de nombreuses entreprises, pas toujours issues du domaine du Transport public, d’utiliser ses données de mobilité à des fins diverses et variées. Dans une série d’articles, je vous emmène à la découverte de ceux qui utilisent Navitia pour concrétiser leurs idées !

Aujourd’hui, je vous parle de Gosense, une start-up française basée à Lyon qui utilise Navitia depuis septembre 2018. Gosense propose une technologie inédite et innovante au service des déficients visuels : « Rango » qui améliore l’accessibilité et la sécurité des personnes en situation de handicap visuel.
Rango est un boitier électronique qui se fixe directement sur une canne blanche traditionnelle et permet, grâce à un capteur 3D à ultrasons et une application mobile dédiée, d’avertir son utilisateur des obstacles qui représentent un réel danger, par un retour sonore spatialisé en 3D.

C’est là que Navitia entre en jeu !

La canne connectée Rango récupère la position géographique et interroge Navitia pour connaître les horaires des transports en commun à proximité. Navitia fournit des données des différents modes de transport et permet ainsi à Rango de proposer plusieurs options de trajet selon les préférences.
Grâce à Navitia, cette technologie, très simple d’utilisation, s’applique sur tous les modes de transport, sur tout le territoire français — et européen — et à tout le monde, peu importe l’âge ou l’aisance en matière numérique.

« Connaître les horaires des prochains passages de transports en commun peut paraitre simple mais en réalité ce n’est pas si évident pour les personnes aveugles ou malvoyantes. Grâce à la multitude de données disponibles sur Navitia, Rango apporte plus d’autonomie aux déficients visuels, qu’ils soient technophiles ou pas. » — François Birot, Cofondateur & Directeur Scientifique de Gosense


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14 avril 2021 – 5 minutes de lecture
KISIO – Maria Lucia

Rendre accessible aux malvoyants les prochains passages de bus

Rendre accessible aux malvoyants les prochains passages de bus

Quels sont les chantiers « accessibilité » en cours ou en projet au sein de Keolis Lille Métropole ?

Quels sont les chantiers « accessibilité » en cours ou en projet au sein de Keolis Lille Métropole ?

Colette Hallynck

Responsable marketing pôle mobilité de proximité / accessibilité chez Keolis Lille Métropole

Chez Keolis Lille métropole nous sommes convaincus que les transports publics ont un rôle à jouer en représentant de façon positive la place du handicap dans la société. C’est un sujet universel, humain. On gagne à en parler, sans compter que cela donne du sens à nos métiers de transporteur.

L’accessibilité est un chantier perpétuel !

La loi demande que les bus soient équipés d’un emplacement UFR. Nous avons néanmoins souhaité avec notre AO, équiper nos bus de deux places pour permettre à deux personnes en fauteuil de voyager ensemble, ou pour une personne en fauteuil de monter dans un bus même s’il y a déjà un client UFR à bord. Tous nos nouveaux bus possèdent déjà deux places réservées pour les usagers en fauteuil roulant (UFR), et le renouvellement du parc est progressif.
La formation un axe majeur pour diffuser la «culture » de l’accessibilité auprès de l’ensemble du personnel et notamment du personnel au contact de la clientèle (conducteurs, contrôleurs, agents de vente, etc.). L’ensemble de ces personnes ont accès à un module de formation d’une journée sur le handicap, pour faire tomber les préjugés, mieux connaître les difficultés engendrées par le handicap, pour mieux y répondre. De plus, les conducteurs bénéficient d’un module sur le handicap au sein de la FCO (Formation Continue Obligatoire) qu’ils passent tous les 5 ans pour renouveler leur permis D.
Nous souhaitons pouvoir enrichir le catalogue de formation, mais aussi agir auprès des 2500 salariés de Keolis Lille Métropole avec des actions de sensibilisation.

Du côté de la relation clientèle, nous avons de nombreuses personnes dédiées au contact clientèle sur le terrain : 90 welcomers, 21 chefs d’escales, et 130 médiateurs. Ces personnes sont formées pour faciliter le parcours des clients et notamment pour aller au-devant des publics fragiles, allophones ou illettrés (toute personne qui cherche son chemin, qui ne sait pas où acheter un titre, etc.).
Enfin, en 2020, nous avons procédé à l’audit d’accessibilité de notre site et procédé à des modifications de sa structure pour le rendre accessible. Nous poursuivons en 2021 avec la même démarche sur nos applications mobiles.
Cette mise en accessibilité progressive nous rappelle que l’accessibilité ne coûte pas plus cher quand elle est intégrée en amont des projets, et qu’elle doit constituer un socle de départ !

Quels conseils donneriez-vous à d’autres réseaux moins avancés que vous ?

La priorité est de diffuser le cadre et les enjeux de l’accessibilité auprès de tous les porteurs de projet, pour que le besoin de l’ensemble des clients soit questionné dans les 1ères phases des projets. Il est ensuite capital de rendre visible et concret le handicap au sein de l’entreprise, notamment par des moments de rencontre. Nous organisons différents moments de rencontre entre le personnel et des clients en situation de handicap, comme lors de « forum accessibilité » dans les dépôts de bus. L’objectif est de sensibiliser les conducteurs aux handicaps en les faisant participer à des ateliers de mise en situation et en échangeant avec des personnes en situation de handicap. Bien entendu, il en est de même auprès des clients qui doivent appréhender le handicap grâce à des projets concrets (bandes de guidage, signalétique, équipements) mais aussi à travers des campagnes de communication. En tant qu’exploitant, nous souhaitons être contributeurs au sujet de l’acceptation du handicap dans la société. Dès que possible, je recommande de consulter le monde associatif en amont d’un nouveau projet, notamment si celui-ci est un projet d’amélioration de l’accessibilité du réseau. Cet échange est nécessaire pour appréhender le besoin du public cible, mais ça n’est pas toujours simple car chaque association, voire chaque personne, pourra avoir un avis différent. En ce sens, nous avons organisé des marches exploratoires avec des personnes déficientes visuelles dans le cadre de notre projet d’installation de bandes de guidage dans les stations de métro. Le parcours souhaité par les différentes personnes était variable d’une personne à l’autre, selon ses habitudes et son aisance dans ses déplacements. Nous avons tranché en préconisant des bandes de guidage conçues pour le « maillon le plus faible » de la chaîne de déplacement. L’étape de concertation avec les associations les rend acteurs du projet, et elles seront ainsi en mesure de soutenir le projet. Enfin, il me semble important de valoriser chaque action, chaque étape d’un projet de mise en accessibilité, pour en parler dans l’entreprise, auprès des associations et de l’AO.

Transpole, réseau de transports de la Métropole Européenne de Lille

1,2 million d’habitants

200 millions de voyageurs / an

730 000 voyages / jour, 2 million d’habitants

200 millions de voyageurs / an

730 000 voyages / jour

100 % du réseau est accessible aux personnes à mobilité réduite

ilévia, un service dédié aux personnes à mobilité réduite

Quels conseils donneriez-vous à d’autres réseaux moins avancés que vous ?

La priorité est de diffuser le cadre et les enjeux de l’accessibilité auprès de tous les porteurs de projet, pour que le besoin de l’ensemble des clients soit questionné dans les 1ères phases des projets. Il est ensuite capital de rendre visible et concret le handicap au sein de l’entreprise, notamment par des moments de rencontre. Nous organisons différents moments de rencontre entre le personnel et des clients en situation de handicap, comme lors de « forum accessibilité » dans les dépôts de bus. L’objectif est de sensibiliser les conducteurs aux handicaps en les faisant participer à des ateliers de mise en situation et en échangeant avec des personnes en situation de handicap.

Bien entendu, il en est de même auprès des clients qui doivent appréhender le handicap grâce à des projets concrets (bandes de guidage, signalétique, équipements) mais aussi à travers des campagnes de communication. En tant qu’exploitant, nous souhaitons être contributeurs au sujet de l’acceptation du handicap dans la société.

Dès que possible, je recommande de consulter le monde associatif en amont d’un nouveau projet, notamment si celui-ci est un projet d’amélioration de l’accessibilité du réseau. Cet échange est nécessaire pour appréhender le besoin du public cible, mais ça n’est pas toujours simple car chaque association, voire chaque personne, pourra avoir un avis différent. En ce sens, nous avons organisé des marches exploratoires avec des personnes déficientes visuelles dans le cadre de notre projet d’installation de bandes de guidage dans les stations de métro. Le parcours souhaité par les différentes personnes était variable d’une personne à l’autre, selon ses habitudes et son aisance dans ses déplacements. Nous avons tranché en préconisant des bandes de guidage conçues pour le « maillon le plus faible » de la chaîne de déplacement. L’étape de concertation avec les associations les rend acteurs du projet, et elles seront ainsi en mesure de soutenir le projet.

Enfin, il me semble important de valoriser chaque action, chaque étape d’un projet de mise en accessibilité, pour en parler dans l’entreprise, auprès des associations et de l’AO.

À propos de Keolis Lille Métropole

Opérateur majeur du transport public de voyageurs en France et à l’international, Keolis s’est vu reconduire en 2017 pour l’exploitation du réseau de transport urbain de la Métropole Européenne de Lille. Un réseau qui compte 200 millions de voyages annuels et qui offre un large choix de modes de transports.

Véritable partenaire mobilité de la MEL, Keolis est animé par une conviction forte : faciliter et simplifier les déplacements des voyageurs sur le réseau de transports urbains de la métropole lilloise.

Fort de ses 2 500 collaborateurs, l’exploitant met le voyageur au cœur de ses préoccupations, de la maintenance du réseau à la mise en place de nouveaux services en passant par la relation client.

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29 mars 2021 – 5 minutes de lecture
KISIO – Emilie Molino

Rendre accessible aux malvoyants les prochains passages de bus

Rendre accessible aux malvoyants les prochains passages de bus

Ma Course SNCF, c’est une expérimentation de navettes partagées à la demande et avec chauffeur sur le territoire de Montval-sur-Loir, en Sarthe (à équidistance du Mans et de Tours) et de quatre communes autour de cette centralité (Lavernat, Luceau, Flée et Vaas). Il est la concrétisation d’un projet ouvert par SNCF I&R, dont les prémices remontent à 2019, accompagné à chaque étape par les équipes Etudes&Conseil de Kisio. Claire et Bérénice nous décryptent les enjeux et perspectives.

En quoi Ma course SNCF est différent d’un service de Transport à la Demande dynamique ?

Claire : La spécificité de Ma Course SNCF, c’est que ce service de mobilité s’organise autour d’un semainier : les trajets vers certains points d’intérêts ne sont donc rendus disponibles qu’aux moments qui présentent le plus d’opportunités en matière de groupage. Par exemple : accès à la gare en début et fin de journée, aux infrastructures sportives et de loisirs à la sortie de l’école et les mercredis après-midi, livraison de courses le vendredi matin, autopartage en soirée…

Il est le fruit d’une vraie démarche d’idéation, à partir d’analyses de données et d’enquêtes sur le terrain. Nous sommes allés à la rencontre des habitants, des commerçants, des élus pour définir et prioriser des concepts d’expérimentation.

Bérénice : L’offre retenue et proposée se situe ainsi entre un TAD dynamique et une ligne de bus, c’est à dire que la solution proposée est partiellement contrainte spatialement et temporellement. Spatialement par des adresses prédéfinies et génératrices de flux, des points d’intérêts, qu’il faut renseigner soit en origine, soit en destination pour bénéficier de l’offre thématique. Et temporellement car ces offres conçues sont disponibles sur des créneaux identifiés.

Cette expérimentation constitue une vraie avancée pour la mobilité en zone peu dense, car elle vient apporter de la flexibilité et de l’instantanéité là où aujourd’hui l’accès à la mobilité est mis à mal, et où la couverture d’un territoire est très vite confrontée à des freins budgétaires conséquents.

L’accès au service se fait depuis une application reposant sur la solution de groupage de Via, éprouvée dans de nombreux territoires… mais d’aucun semblable à la Sarthe…

Claire : C’est effectivement la première fois que la technologie VIA (développeur d’une solution TAD et partenaire de Kisio) est testée sur un territoire moins dense, d’une superficie d’environ 100km².

Il était donc clé de tester la performance de l’algorithme de groupage sur des territoires différents de l’urbain ou du périurbain ! La perception du temps et de la distance est différente en zone moins dense, et la qualité des routes n’est pas la même non plus… certaines routes relèvent plus du chemin de tracteur !

Les paramétrages de l’outil ont donc été adaptés de sorte à garder une offre cohérente et attractive pour les voyageurs (et éviter les chemins de terre !). Dans tous les cas, le groupage des passagers est prioritaire, y compris sur le profit.

Bérénice : Par ailleurs, déployer un nouveau service numérique en zone rurale, implique également d’adapter la communication pour assurer la bonne prise en main du service par tous. Nous avons ainsi organisé un réseau d’ambassadeurs avec les commerçants du territoire, mais aussi des ateliers pédagogiques.

Et tout cela nous le faisons savoir… par la page facebook de la mairie, qui s’avère être le portail le plus consulté par les habitants.

 

Pour rendre la mobilité de demain plus inclusive et sur-mesure, quelle est selon vous la clé ?

Claire : La mobilité sur les territoires doit se concevoir aujourd’hui de manière décloisonnée et sur mesure. Il s’agit de proposer une offre de transport partagé qui réponde aux rythmes du territoire d’implantation en se focalisant notamment sur les principaux pôles générateurs de flux du territoire.

Pour cela, le point de départ, c’est avant tout le voyageur. Nous avons comme conviction forte que les projets « pensés voyageurs » sont ceux qui ont le plus de chances de répondre aux enjeux de mobilité d’un territoire, c’est d’ailleurs la démarche qui guide chacun de nos accompagnements.

Nous adoptons pour cela une approche systémique dans nos accompagnements de conception de services à la mobilité. Concrètement ici, nous avons fait appel à plusieurs pôles d’expertises tout au long du projet :

·         Nos experts en innovations et design sur la définition des cahiers de concepts à tester dans le cadre du pilote Ma Course SNCF et la mise en place du protocole d’évaluation de l’expérimentation

·         Nos experts Nouvelles Mobilités afin de veiller à la faisabilité de ce projet d’offre inédit au regard des contraintes d’exploitation terrain et des possibilités de l’outil retenu pour le pilote.

L’innovation est présente dès la genèse de ce projet, du territoire choisi en passant par le design d’offre et la technologie utilisée. Pour autant, l’approche expérimentale ne s’est pas arrêtée au lancement : elle sera suivie sur les 12 mois que dure ce pilote grâce au protocole d’expérimentation. Comment va se dérouler l’année d’expérimentation ?

Bérénice : Lors de la définition du service, plus d’une centaine d’hypothèses à tester dans le cadre de ce projet ont été générées par toutes les parties prenantes (SNCF I&R, les acteurs locaux, Via et Kisio Etudes et Conseil). Ces hypothèses ont été classées, regroupées et sélectionnées pour aboutir à une liste de 18 hypothèses à valider ou invalider sur différentes temporalités du projet. Il s’agira par exemple de vérifier l’ancrage de l’offre sur le territoire, l’âge des utilisateurs du service ou encore les canaux de réservation utilisés… autant d’hypothèses qui nous permettront de tester l’adéquation du service proposé sur un territoire en particulier.

Le protocole d’évaluation s’appuiera sur des données collectées quantitativement, en analysant des indicateurs de performance mis au point avec notre partenaire Via et qualitativement par le biais d’entretiens ou de tests menés avec les conducteurs, les voyageurs ou tout autre partie-prenante.

Porter un tel protocole d’évaluation sur la durée de l’expérimentation présente 1 vertu principale :  dérisquer le projet rapidement en ajustant le tir en cours de route si nécessaire : l’offre sera en mesure d’évoluer en fonction des constats observés, par exemple en adaptant la tarification proposée ou encore créant de nouvelles offres ciblées et correspondant à des besoins non-détectés au cours de la phase préparatoire.

Le but est d’adopter un cadre de travail souple dans lequel les hypothèses validées ou invalidées nous serviront à générer de nouvelles pistes à vérifier pour tirer un maximum d’enseignements sur la période. Ces enseignements seront notamment recueillis dans un cahier technique en vue d’une généralisation sur des territoires comparables et enrichiront notre connaissance des espaces peu denses.

Bérénice Flauw // Claire Wojcik

Pour en savoir plus sur l’accompagnement de Kisio :

Les équipes Etudes&Conseil de Kisio sont intervenues du diagnostic des mobilités à la conception d’offre, en passant par la mise en place du socle d’exploitation, l’interface avec l’éditeur VIA, l’appui juridique, et en dernier lieu l’accompagnement terrain des équipes amenées à opérer le service jusqu’au printemps 2022.

En parallèle, elles ont accompagné la construction d’un protocole d’évaluation de l’expérimentation, qui permettra de jauger l’adéquation de l’offre avec les besoins du territoire.

Aujourd’hui Bérénice Flauw assure sur le suivi du pilote sur toute sa durée afin de faire le lien entre l’évaluation du projet et son efficience sur le terrain. 


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21 janvier 2021 – minutes de lecture
KISIO – Emilie Molino
 

Le social media, un outil essentiel à l’adoption du co-voiturage

 

Le social media, un outil essentiel à l’adoption du co-voiturage

Les réseaux sociaux ont une importance capitale pour le développement et le lancement des nouvelles mobilités. Une action digitale forte permet d’avoir une visibilité forte. Depuis 1 an, Karine GUISELIN, experte marketing des mobilités territoriales chez Kisio et Jean-Luc BAHRI, Dirigeant fondateur de Mon Univert, expert de la sensibilisation aux changements des comportements, ont construit et mis en œuvre le nouveau dispositif d’animation terrain et digital de la plateforme En Covoit’ Grand Lyon. Ils reviennent avec nous sur le rôle du social media dans la promotion des nouvelles mobilités.

Le Covoiturage Grand Lyon n’est pas un service nouveau !

Jean-Luc Bahri : la Métropole Grand Lyon fait partie des collectivités qui ont initié très tôt un soutien au covoiturage. Elle a fait le choix d’offrir une plateforme open source et gratuite et sensibilise en prônant le covoiturage au sens large.

Karine Guiselin : avant même le Covid-19, le Grand Lyon avait décidé de redynamiser et relancer le covoiturage engagé dès 2009. L’objectif de notre intervention est de donner un nouveau souffle à la mise en œuvre de l’animation sur le covoiturage, avec des modalités pro-actives et innovantes envers différentes cibles.

Mars 2020, confinement, crise sanitaire : pas idéal pour le covoiturage

Jean-Luc Bahri : les acteurs de la mobilité ont dû revoir leurs angles de communication en faveur d’un « ne bougez pas, ou bougez mieux ». Le covoiturage semblait particulièrement mis en péril en tant que lieu fermé avec une difficulté à tenir la distanciation sociale de vigueur. Le social media a joué, d’autant plus dans ce contexte, un rôle prépondérant en participant à la réassurance, à la communication des bonnes pratiques.

Karine Guiselin : au-delà de la communication / animation institutionnelle, nous avons eu la chance de pouvoir nous appuyer sur un temps fort particulier : la promotion d’un dispositif novateur, l’ouverture de voies réservées au covoiturage sur les axes M6 et M7 ! Et en parallèle nous avons également accompagné les utilisateurs à la prise en main de la nouvelle plateforme (sortie en septembre 2020) et de l’application mobile.

Jean-Luc Bahri : un service qui rend le covoiturage plus attractif que l’autosolisme mais dont la communication est clé pour faire accepter aux usagers de changer de mode de fonctionnement dans le but de servir la collectivité et l’environnement.

Vous parliez d’un nouveau souffle pour Covoiturage Grand Lyon. Comment définiriez-vous la signature éditoriale mise en œuvre ?

Karine Guiselin : Nous avons décidé de mettre en place une approche servicielle et ne pas se contenter de push de communication. Après avoir mené une étude de positionnement marketing à la reprise du marché cela nous a permis de construire une feuille de route à tenir pour les prochains mois avec des actions à mener sur le court terme comme réactiver et accélérer la communication et l’animation auprès des entreprises ou sur le long terme avec du développement de fonctionnalités ou outils notamment.

Côté animation digitale, nous établissons une relation privilégiée et individualisée avec nos followers et visiteurs. Tout commentaire élogieux ou critique est pris en compte, des réponses individuelles sont apportées y compris lors de phase d’enquête, Met des mesures sont adoptées afin d’améliorer au mieux l’animation de la communauté.

Je le vois comme un cercle vertueux : plus nous animons, plus les utilisateurs du service s’expriment / répondent / partagent / se font ambassadeur…et plus nous avons envie de redoubler d’effort, de nous renouveler pour continuer de les satisfaire. La mécanique du social media nous permet ensemble de promouvoir davantage l’essor des nouvelles mobilités, de lutter contre les préjugés ou de dépasser les peurs ou appréhensions, objet d’ailleurs de notre dernière campagne sur les #idéesreçues

Jean-Luc Bahri : il faut bien se souvenir qu’en 2010 la Métropole de Lyon fut visionnaire sur le rôle du covoiturage dans une collectivité : en lançant son propre service de covoiturage elle créait alors des communautés d’entreprises et de covoitureurs qui utilisaient un service local. Aujourd’hui nous avons pour projet de (re)tisser des liens entre des utilisateurs fidèles (en dépit d’une offre concurrentielle foisonnante) et un service local totalement relooké, entièrement tourné vers la satisfaction des utilisateurs et la simplicité d’usage.

C’est certainement pour cela que l’offre en animation et marketing digital du groupement Mon Univert/Kisio, implanté sur la Métropole depuis des années, est une réponse efficace à des enjeux locaux immenses en terme de services en mobilité.

Une anecdote ?

Karine Guiselin : Dans le cadre de la mesure de nos KPI’s sur les réseaux sociaux on est parfois surpris par les réactions des fans. En image, la dernière animation terrain réalisée sur un P+R en compagnie du SYTRAL qui montre à quel point chaque détail de la communication est essentiel. Voir ici.

Pour suivre En Covoit’ Grand Lyon, RDV ici : Facebook ou Twitter, sur notre blog ou site internet

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14 janvier 2021 – 5 minutes de lecture
KISIO – Emilie Molino

Rendre accessible aux malvoyants les prochains passages de bus

Rendre accessible aux malvoyants les prochains passages de bus

Auteur : Thierry Chappard

En Mars 2019, Keolis Orléans a fait le choix d’élargir les horaires de son service téléphonique Allô Tao.

Tous les jours de 4h30 à 1h30 (contre 7h-19h30 auparavant), des conseillers mobilité sont joignables pour accompagner les voyageurs dans leurs déplacements : une approche 100% client voyageur, pour ne jamais laissez seul les usagers du réseau. Un service, dont j’ai accompagné la mise en œuvre aux côtés de Jean-Philippe Deloge, Directeur Marketing et Commercial et Eric Heymes, Responsable Vente et Relation Clients.

Sortie de concert : un voyageur prend le tram pour rejoindre sa voiture au parking relais. La porte est verrouillée, impossible d’entrer pour récupérer son véhicule. Le contact indiqué en cas de problème ne répond pas : il est fermé. Pas le choix : il rentre à pied.

Nous avons tous vécu une fois dans l’un de nos déplacements, une situation absurde où l’on se retrouve au mauvais endroit au mauvais moment et qui aurait pu être débloquée si seulement nous pouvions joindre « quelqu’un ».

« Elargir nos horaires de sorte à couvrir toute l’amplitude horaire du réseau est un signal fort que nous avons voulu adresser aux voyageurs. Ils peuvent avoir confiance. C’est un service premium. Il ne s’agit pas simplement de lire une fiche horaire mais bien de répondre à des problèmes et d’y apporter des solutions . Nous sommes également aux côtés   des voyageurs plus fragiles ou isolés et non digitaux» précise Jean Philippe Deloge.

Ce service, a été mis en place avec les équipes Kisio, pour leur double expertise Relation Client et Transport. « Ils ont accès à tous nos outils d’information voyageur, sont en contact direct avec le PCC si besoin. Et plus encore, nous avons décidé de leur laisser toutes les marges de manœuvre nécessaires pour venir en aide au voyageur. Dans le cas du voyageur qui ne pourrait pas rentrer dans le parking relais à cause d’un problème technique, les conseillers mobilité peuvent appeler un taxi, sans avoir à remonter en pleine nuit une demande à un supérieur. » précise Eric Heymes.

« Autre exemple : dans la nuit du 10 au 11 Novembre (jour férié, sans circulation de bus prévue), le DRH du site régional d’Amazon appelle pour se renseigner sur les horaires de bus en jour férié. Le conseiller mobilité a immédiatement traité avec le PCC. Un service minium de bus desservant Amazon a été mis en place pour le matin même ».

Aujourd’hui, les appels aux « franges horaires » représentent 10% des appels quotidiens, en cohérence avec les taux de fréquentation du réseau. Les appels matinaux concernent en général des besoins de réassurance pour rejoindre le lieu de travail ; ceux de la nuit recherchent de la sécurité (prochain passage, problème technique…).

Un service plébiscité tant par les services de la ville, les associations de soutien aux personnes fragiles et les voyageurs eux-mêmes (dont l’un d’eux appelle chaque matin pour dire bonjour à l’équipe !).

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22 juin 2020 – 5 minutes de lecture
KISIO – Emilie Molino

Rendre accessible aux malvoyants les prochains passages de bus

Rendre accessible aux malvoyants les prochains passages de bus

Keolis Lille, l’exploitant du réseau de transports en commun Ilévia de la métropole de Lille vient d’intégrer le Transport à la Demande (Padam Mobility) dans son application mobile Ilévia. Cette intégration est faite dans l’application à travers le calculateur d’itinéraire multimodal Navitia, développé par les équipes de Kisio Digital. C’est un pas de plus vers le Mobility As A Service à Lille.

L’intégration permet désormais à n’importe quel usager d’effectuer son trajet tous modes confondus (Transport à la Demande compris) en une seule fois pour un déplacement sans couture jusqu’à sa destination.

L’intégration répond à la volonté des clients communs à Kisio et Padam Mobility d’intégrer tous les modes de transport dans une logique de MaaS. L’application mère Ilévia propose un bouquet complet de mobilité permettant l’affichage et la réservation de trajets provenant d’autres applications de mobilité partagée tel que le covoiturage ou le Transport à la Demande, à l’instar d’Ilévia Réservation.

L’expérience utilisateur est considérablement assouplie. L’usager accède à toute l’offre de transport disponible en quelques secondes, et peut comparer les trajets pour choisir la meilleure option de déplacement. Ce dernier sans rupture jusqu’à la destination finale.

“Cette première intégration de la solution TAD Padam Mobility à Lille dans l’application Illévia facilite l’accès à ce nouveau mode de déplacement pour les lillois. L’excellente collaboration entre les équipes de Padam et de Kisio Digital nous a permis d’aller vite. Dans une logique de mobilité servicielle (MaaS), l’intégration des solutions des acteurs majeurs des nouvelles mobilités dans notre calculateur d’itinéraire Navitia est un axe de développement important pour laisser plus de choix aux usagers en combinant de plus en plus de modes de déplacement.” Malik Chebragui, Directeur Produits et opérations des équipes de Kisio Digital.

Doper les taux de fréquentation

Pour la métropole lilloise, la nouvelle intégration permet de rendre plus visible l’intégralité de son offre de mobilité, TAD inclus, ce qui devrait doper les taux de fréquentation.

“Il est indispensable pour une entreprise comme la nôtre de rendre ses interfaces accessibles. Pour nos clients, c’est un avantage fondamental qui leur permet de rendre plus lisible et visible leur offre de transport”. Ziad Khoury, Co-fondateur et COO Padam Mobility.

D’un point de vue technique, l’intégration est rendue possible grâce au deeplinking qui permet à l’application mère Ilévia d’interroger l’application TAD Ilévia réservation, de générer des recherches Origine-Destination (OD) et d’effectuer automatiquement des réservations sur les tronçons desservis par le TAD dont l’usage est pertinent pour le déplacement sollicité.

Garantir un meilleur accès aux transports en territoire rural 

L’accès à une mobilité sans couture réunissant sans les opposer les modes de transports possibles permet de faciliter les déplacements de tous, apportant une solution aux inégalités spatiales et sociales et à l’urgence climatique.

Cet article a été écrit et publié initialement sur Padam Mobility

26 mai 2020 – 5 minutes de lecture
KISIO – Emilie Molino

Rendre accessible aux malvoyants les prochains passages de bus

Rendre accessible aux malvoyants les prochains passages de bus

Pour donner un nouveau souffle à la promotion et l’animation du covoiturage, le Grand Lyon a retenu le groupement Kisio / Mon Univert.

Le portail CoVoiturage est la plateforme de covoiturage du Grand Lyon, ouverte dès 2009. Il vise le covoiturage du quotidien, courte distance.

La crise sanitaire liée au Covid-19 aura eu un double effet paradoxal pour le co-voiturage :

Dans ce contexte complexe, le Grand Lyon a souhaité donner un nouveau souffle à la mise en œuvre de l’animation sur le covoiturage, avec des modalités pro-actives et innovantes envers les utilisateurs.

Kisio et MonUnivert assureront les dispositifs d’animation territoriale et de marketing de proximité visant à :

– Promouvoir le covoiturage sur l’ensemble du territoire, par des actions de communication multicanales ;

– Réaliser des animations spécifiques (dispositif AutoHop en Val de Saône, expérimentations M6-M7) ainsi que des animations de terrain régulières.

Les équipes de Services à la Mobilité de Kisio assurent notamment le cadrage et la mise en œuvre de la communication digitale avec un dispositif de gamification, selon son expertise en Social Relation Voyageur. Inscrivez-vous sur la plateforme pour en recevoir la newsletter et suivez nos opérations sur les réseaux sociaux (Facebook & Twitter) !

Une activité qui vient compléter les prestations de relation client assurées pour le Sytral et les Cars du Rhône sur la région.