09 septembre 2020 – 2 minutes de lecture
KISIO – Emilie Molino

Les abris-vélos sécurisés poussent en ville

 

Les abris-vélos sécurisés poussent en ville

 

Une interview de Elodie Bervas, Manager Infogérance & Exploitation Nouvelles Mobilités

Les abris-vélos sécurisés existent depuis longtemps, qu’y a-t-il de nouveau ?

Historiquement, les abris-vélos sécurisés étaient une réponse des gares pour permettre aux voyageurs cyclistes de laisser leur vélo avant de sauter dans le train. Des vélos de plus en plus chers qu’il fallait protéger. Deux nouveautés à noter : les accès aux abris-vélos vont devenir gratuits pour tout abonné annuel du transport public en Ile-De-France, comme c’est déjà le cas dans la plupart des régions opérées par Kisio. Et ces espaces vont se développer à la place des zones de stationnement voiture pour pallier le manque de locaux adaptés dans les immeubles. Le double effet vague verte municipale et Covid ayant fait exploser le nombre de cyclistes et aspirants cyclistes.

Qui décide de l’implantation et du modèle d’abri-vélo ?

Outre la SNCF pour les gares, les demandes pour les collectivités locales se développent, de la mairie de petites villes à des regroupements de communes, il n’y a pas de modèle figé. L’Ile-de-France a ainsi annoncé vouloir disposer de 100 000 places sécurisées d’ici 2030 (contre 10 000 actuellement) ! C’est une offre qui vient naturellement compléter l’offre de services aux cyclistes : vélos en libre service pour les cyclistes occasionnels ou ayant des destinations et fréquences changeantes ; location longue durée pour équiper les cyclistes hésitants ; sécurisation des voies vélos…

Après une étude des flux de mobilité, la ville choisit les emplacements et son modèle d’abri. Le choix va être principalement esthétique (bois ou métal ajouré). Il y a 3 grands fabricants d’abris en France (Cykleo, Altinnova, Abris plus) avec plusieurs fonctionnements différents : abri individuel avec clé physique ou cadenas personnel, « huche » partagée (le modèle 6 places en pied d’immeuble à Paris) avec ouverture par une application et connexion Bluetooth, etc. *Pour ceux que nous exploitons, une porte équipée d’un lecteur de carte sans contact (en général une carte billettique) permet d’accéder à l’abri.

En quoi consiste le rôle de Kisio ?

Nous intervenons quasiment de bout en bout ! Les consultants Kisio peuvent se charger de l’étude des flux. Avec mon équipe, partout en France, dès que le modèle d’abris est choisi, nous nous occupons de l’installation du contrôle d’accès, de son exploitation et de sa maintenance. La bonne gestion dans la durée est clé : au moindre sentiment d’insécurité, les cyclistes ne reviendraient plus ! Nos collègues experts de la relation clients voyageurs gèrent les abonnements et l’information.

Est-ce qu’une ville semble en avance sur les autres dans le déploiement de ces abris-vélos sécurisés ?

De par les volumes, Paris sera évidemment en tête. Mais c’est à Marseille que va être mis en service le premier abri -vélo autonome énergétiquement : son toit accueillera un panneau solaire. Et je ne doute pas qu’il y ait prochainement des abris végétalisés !

Interview Elodie Bervas, Manager Infogérance & Exploitation Nouvelles Mobilités

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