15 octobre 2020 – 3 minutes de lecture
KISIO – Emilie Molino

Rentrée 2020 : comment la mobilité a-t-elle repris ?

Rentrée 2020 : comment la mobilité a-t-elle repris ?

A partir des traces GPS redressées et dans le respect du RGPD, Kisio et Roland Berger ont analysé les déplacements d’un million d’individus répartis sur toute la France sur plusieurs semaines-types de février, mai, juin et septembre.

Taux de déplacements en Septembre vs Février 2020 – Source Kisio – Roland Berger

Cette étude souligne une réalité contrastée selon les territoires : 

  • La mobilité dans les métropoles reste inférieur de 16% à la situation pré-confinement, alors que les territoires ruraux et petites agglomérations retrouvent un niveau proche de la normale
  • Dans les territoires ruraux, on constate un retour à une situation quasi normale (97% de déplacements vs février). Ce n’est pas le cas dans les villes, où l’on ne retrouve que 93% des déplacements habituels, tandis que dans les métropoles de plus d’un million d’habitants, la mobilité n’est revenue qu’à 84% de la normale.
  • Localement, les écarts peuvent être encore plus importants, dans les centre-villes culturels et touristiques la baisse de fréquentation se situe généralement entre 30% et 50%. Pour les gens se déplaçant entre Paris et Argenteuil par exemple, il y a 25% de voyageurs en moins, 35% de moins dans les trains et 20% en moins dans les voitures.
Déplacements IDF – source Kisio-Roland Berger

Pas « l’autocalypse » redoutée

  • De février à juin en IDF l’utilisation de la voiture était passée de 53% à 59% des déplacements tandis que les transports en commun diminuaient de 22% à 16%. On constate que l’usage de la voiture se régule avec la hausse du trafic et revient à un niveau proche de la normale, soit 55%.
  • La transport en commun résiste, il avait plongé de plus de 90% pendant le confinement et s’était lentement reconstitué. La fréquentation des transports en commun urbains se situe généralement entre 70% et 90% selon les réseaux. A part en Ile-de-France où il reste un peu plus bas entre 60% et 70% selon les zones, les passagers privilégiant le bus au métro ou au train, lorsque cela est possible.
  • La marche, grand vainqueur de la rentrée, dans les grandes villes. La marche connaît une forte augmentation notamment pour les trajets de plus de 3 kilomètres : + 240% ! Le vélo, s’il augmente fortement dans certains centres urbains et s’est beaucoup fait remarquer, reste assez limité dans ces effets sur les volumes de déplacements.
Evolution des parts modales de Février à Septembre – Source Kisio – Roland Berger

Un certain retour à la normal

  • Si le confinement et le déconfinement avaient amené un décalage des horaires classiques de déplacement, on observe un retour aux heures habituelles avec les pointes du matin, du midi et du soir.

Et quelques changements

  • Le développement du télétravail et la diminution des déplacements loisirs dans les grandes villes impactent la courbe des déplacements dans la semaine : les mardi et les jeudi deviennent les jours les plus forts au lieu du traditionnel vendredi.

Enfin, un manque à gagner estimé à 5 Mds € pour les transports publics urbains en 2020-2021, avec l’hypothèse d’une fréquentation des transports en commun équivalente à celle observée aujourd’hui jusqu’à l’été 2021.

>> Retrouvez dans notre espace publication :

– l’étude complète

– le dossier thématique présentant les opportunités offertes par l’analyse des traces Wifi et GPS

>> Regardez le replay du Webinar : « Baromètre des mobilités / impact du Covid-19 sur les mobilités urbaines en France »